Présentation du roman ÉQUATEUR María de la Paz Donoso
Ambassadrice de l’Équateur en France
Dans le cadre du Festival Culturel de l’Équateur en France et après l’exposition picturale du maître Voroshilov Bazante, le récital de piano du jeune talent national Daniel Mancero, la dégustation de chocolats élaborés à partir de différentes variétés du cacao équatorien par les meilleurs artisans chocolatiers français, ce soir nous sommes réunis pour la présentation du roman Équateur de notre chère compatriote, écrivaine et poétesse largement reconnue, Rocío Durán Barba, une femme infatigable.
Elle est en permanente activité créative et productive. Si elle n’est pas en train de préparer un recueil de poèmes, elle édite un livre d’essais, ou bien elle achève un nouveau roman, tel celui qui nous est aujourd’hui dévoilé.
Rocío est aussi journaliste, peintre et une grande gestionnaire de la culture. Elle vit entre Genève et Paris mais voyage dans le monde entier pour assurer de conférences ou participer à des rencontres littéraires. Elle vit intensément dans le monde de l’art et de la culture et cette intensité se traduit par une activité intellectuelle inépuisable.
Résidant en Europe depuis de longues années, nous pouvons dire qu’elle possède plus que la double nationalité car elle s’est imbibée, exactement à la source, de l’histoire et de la structure artistique occidentale. Citoyenne du monde, elle n’a pourtant jamais rompu ses liens avec son pays d’origine de sorte qu’elle propose également en permanence, un dialogue qui sillonne l’océan pour plonger dans ses racines andines. Les volcans, les montagnes, les paysages et la géographie de l’Équateur habitent dans Rocío et, à travers elle, dans son œuvre.
Le lien existentiel dont je parle, additionné à ses souvenirs et à ses réflexions sur son enfance et sur sa vie en Equateur, sur ses régions, ses artistes ou sa géographie occupent une place centrale dans son ample œuvre. Aussi, le titre du roman n’est pas le fruit du hasard. De même que ce n’est pas par hasard qu’elle cherche à susciter un dialogue entre l’œuvre emblématique de Michaux qui porte le même nom et son livre, car dans une certaine mesure, Rocío prétend équilibrer, dans le domaine symbolique, l’apparente mauvaise publicité que cette œuvre là a faite de notre pays.
L’intéressant de cette situation c’est la possibilité que nous offre la littérature car, précisément, il s’agit d’un dialogue à partir de la citation et la réplique, de la réfutation ou l’affirmation, en mettant en place une logique que nous pouvons définir comme entièrement postmoderne. Cette œuvre nous conduit dans une ambiance théâtrale, délirante et parfois cinématographique. Nous ne pouvons pas, néanmoins, confondre le personnage avec le narrateur et, encore moins, avec l’auteur du livre car, en effet, l’art c’est ce monde qui nous rend possible d’habiter d’autres mondes, en nous ouvrant les portes de l’imagination et de la créativité. Cela est le propre de Rocío Durán Barba qui est, de par son activité inlassable, une grande représentante de l’art et de la culture de l’Équateur en France.
Je m’associe aux félicitations et aux vœux de longue vie à cet ouvrage qui reflète une partie du génie et de l’esprit de cette grande écrivaine équatorienne. Merci beaucoup!
Maison de l’Amérique Latine Paris, 6 octobre, 2016.
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